Un récent rapport d’expertise révèle que les soudures des cinq pylônes du futur téléphérique “Téléo” de Toulouse comportent « des fragilités ». Son constructeur, Poma, soutient que la solidité de la structure n’est pas remise en cause.
Selon des informations rapportées par 100% radio, des contrôles effectués par le groupe Institut de Soudure, mais aussi par Veritas et Transcable Halec (organismes indépendants) sur les charpentes métalliques du futur téléphérique “Téléo” révèlent que les soudures des cinq pylônes présentent « des fragilités » et seraient « non conformes ». Toute fois, ils précisent que la solidité des pylônes est assurée par des boulons, que les soudures viennent renforcer. Un problème qui pourra encore retarder la mise en service de l’ouvrage d’art étalé sur trois kilomètres pour relier l’Oncopole à l’Université Paul-Sabatier en passant par la colline Pech-David.
Lors de la publication de ces annonces, une source interne au réseau Tisséo Ingénierie, exploitant du Téléo, avouait que « des points de vigilances » avaient été révélés par les contrôleurs, sans que rien ne remette en cause la mise en service du téléphérique. Le constructeur Poma, de son côté, affirme que les contrôles effectués par ses soins n’ont montré aucune difficulté. Expert contre expert, c’est le préfet qui tranchera.
D’ailleurs, Tisséo Ingénierie précise que ce dernier ne sera sollicité pour délivrer sa certification, condition à la mise en service du Téléo, que « quand tout le monde sera OK. On ne transigera pas avec la sécurité », confiait Jean-François Lacroux, directeur général de l’exploitant toulousain, au micro de 100% Radio.
Toutefois, ces nouvelles révélations repoussent encore le lancement du téléphérique, qui devait voir circuler les première cabines initialement en décembre prochain. Jean-Michel Lattes, président de Tisséo, avait déjà annoncé un premier report au premier trimestre 2022, au vu des retards de livraison des caméras de vidéosurveillance. A ce jour, personne ne veut s’avancer sur une date précise quant à la mise en service du Téléo.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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