Suite à l’appel lancé par le collectif national, l’association SOS Médecins de Toulouse est en grève ce lundi 27 septembre matin, et ce, jusqu’à demain soir. L’objectif ? Alerter les populations et les autorités sur le risque de disparition des visites à domicile.
« Depuis plus de 15 ans, rien ne bouge pour soutenir la visite à domicile, la grande oubliée de toutes les réformes », explique l’association SOS Médecins France. Depuis ce lundi 27 septembre au matin et jusqu’à demain soir, l’antenne de Toulouse, comme toutes celles du territoire, est en grève. Elle ne répond plus aux appels téléphoniques, ne pratique plus de consultations et surtout, elle ne se déplace plus auprès des patients dans le besoin. L’objectif est d’alerter les autorités, mais aussi les populations, sur le risque de disparition des visites à domicile.
En effet, l’association craint que le manque de valorisation des visites à domicile rende la pratique trop peu attractive pour les jeunes médecins. Ceci rendrait difficile le recrutement. De plus, l’arrêt des déplacements effectués par l’association engendrerait l’engorgement des services d’urgence des hôpitaux, pour des problèmes qui pourraient être réglés plus simplement.
L’élément déclencheur de ce mouvement ? Un avenant à la convention médicale, signé entre l’Assurance maladie et trois syndicats de médecins libéraux en juillet dernier. Celui-ci prévoit la revalorisation des prix des visites à domicile dites “longues et complexes” pour les patients de plus de 80 ans. Seulement, la mesure exclut totalement les médecins de l’association.
« Ceci, alors même que nous sommes depuis 55 ans les principaux acteurs de la visite en France, 365j/365 et 24h/24 », précise SOS Médecins France. « Comme si les 1 300 généralistes membres du réseau SOS Médecins n’effectuaient pas de visites longues et complexes », avait ajouté le docteur Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins. À Toulouse, l’association réalise près de 17 000 visites à domicile chaque année, ce qui représente près d’un tiers de ces consultations.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Actualités
Commentaires