Les association France nature environnement (FNE) et Nord en Vie, engagées dans la lutte contre l’artificialisation des sols et l’urbanisation du Parc Boyer de Castelginest, se félicitent de l’annulation du Plan local d’urbanisme de la métropole de Toulouse (PLUiH). Le tribunal administratif ayant jugé le document insuffisant en matière de protection des espaces naturels.
Le verdict est tombé le ce mardi 30 mars dernier. Le tribunal administratif de Toulouse a annulé le Plan local d’urbanisme intercommunal et de l’habitat (PLUi-H) de Toulouse Métropole. Une décision motivée par des « erreurs manifestes d’appréciation » et des garanties insuffisantes relatives à la préservation des espaces naturels. Une bonne nouvelle pour les associations France nature environnement (FNE) Midi-Pyrénées et Nord en vie qui avaient conjointement déposé l’une des 41 requêtes examinées par les tribunal.
Les deux associations écologistes dénonçaient dénonçaient notamment un document de planification « incohérent avec les enjeux écologiques forts » et pas assez protecteur sur le plan de « la lutte contre l’artificialisation des sols ». Une problématique notamment incarnée par un grand projet d’urbanisation du Parc Boyer. Un espace boisé de plus de six hectares situé en centre-ville de Castelginest et qui devait accueillir la construction de 190 logements.
« Alors qu’on ne parle que de nature en ville, de forêt urbaine, de micro-forêt, de plantation d’arbres en ville par milliers …, construire sur un parc boisé de 6 hectares en plein cœur de ville est une aberration. Sinon, pourquoi pas une Tour d’Occitanie à la place du bassin du Grand Rond », s’indignait Pierre Fourastie, secrétaire de Nord En Vie. Sur ce point précis, le tribunal administratif de Toulouse a donnée raison aux association en estimant que « les choix retenus pour l’urbanisation de ce parc n’apparaissent pas comme étant à la hauteur des objectifs affichés par les hauteurs du PLUi-H ».
« Il est impératif d’atteindre l’objectif de ”zéro artificialisation nette” d’ici 2025. Ce qui signifie que pour tout espace artificialisé, un autre doit être rendu à la nature ou à l’agriculture », poursuit Hervé Hourcade, juriste au sein de l’association FNE Midi-Pyrénées avant de rappeler que « l’analyse de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et les objectifs de modération doivent être strictement justifiés ». Suite à cette décision du tribunal administratif de Toulouse, les deux associations se félicitent que la lutte contre l’artificialisation des sols soit reconnue comme un élément central de la planification de l’aménagement urbain.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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