Le Secours Catholique de Toulouse publie les résultats de son “Rapport de pauvreté 2021” concernant l’année précédente et intitulé “Faim de dignité”. Il révèle que 76 % des bénéficiaires sont venus chercher une aide alimentaire.
« Derrière les masques, la situation d’urgence n’a pas disparu. La pandémie a même mis en lumière les vulnérabilités de notre société », explique le Secours Catholique dans une vidéo récapitulative de son Rapport de pauvreté 2021, publiée sur YouTube.
À Toulouse, les bénévoles du Secours catholique Ariège-Garonne dressent également le bilan de l’année passée. Parmi les 9 500 personnes rencontrées recensées en 2020, plus de 76 % sont venus demander une aide alimentaire. De son côté, la “demande d’écoute”, a reculé, mais reste importante, puisque 62 % des bénéficiaires se sont rapprochés du secours catholique pour cette raison. La part était de 80 % en 2019. « Les demandes concernant le logement (énergie, eau, loyer) représentent toujours la troisième demande exprimée par 7 % des bénéficiaires », détaille l’association basée à Toulouse.
Plus de la moitié des personnes qui ont demandé de l’aide au Secours catholique en 2020 sont des familles, dont 29 % sont monoparentales. Ce qui représente une augmentation de trois points par rapport à l’année passée. Le nombre de personnes seules est également en hausse, et ce depuis six ans, pour atteindre les 42 % aujourd’hui.
Près des deux tiers des bénéficiaires des services de l’association sont âgés de 25 à 49 ans. 30 % ont plus de 50 ans et 6 % moins de 25 ans. La part des personnes sans emploi ou inactives continue de progresser (57%). Le revenu moyen des personnes rencontrées par les bénévoles étant de 618 euros par mois.
Enfin, « les personnes rencontrées sont françaises à 56 %. Le reste sont des étrangers qui viennent majoritairement du Maghreb et de pays d’Europe de l’Est », termine le Secours catholique de Toulouse.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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