Ce vendredi 1er octobre, les dirigeants de Kaufman & Broad et Jean-Luc Moudenc ont lancé officiellement les travaux du grand projet immobilier, comportant des appartements de luxe, à La Grave, dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse.
Cinq oliviers ont été plantés ce mercredi 1er octobre pour symboliser le lancement des travaux d’une des opérations immobilières les plus emblématiques de Toulouse, sur le site de La Grave, dans le quartier Saint-Cyprien. En présence des dirigeants de Kaufman & Broad, qui porte le projet, et de Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, la cérémonie marquait donc le lancement du projet intitulé la Cour du Dôme.
En lieu et place de l’ancien centre de lutte contre le cancer de l’Institut Claudius Regaud, ce programme immobilier qui s’étend sur 25 000 m² prévoit la création de 226 logements, du 2 pièces au 5 pièces duplex, ainsi que d’une résidence de tourisme, de 1000 m² de commerces et services et d’un parking souterrain de 420 places.
Si lors du lancement du travaux, les tenants du projet, réalisé par le cabinet Taillandier Architectes, ont bien pris soin de mettre en avant les 50% de logements sociaux et à prix maîtrisés prévus sur les 226 appartements, c’est que l’opération est loin de faire l’unanimité à Toulouse. En 2018, le comité de quartier Saint-Cyprien avait déjà déposé un recours gracieux contre le permis de construire. L’association jugeait notamment indécent le fait de faire des hôtels et des logements de luxe sur un site historiquement dédié aux plus précaires et aux sans-abris.
Plus récemment, c’est la destruction du Pavillon Nanta, sur le même site, mais pas directement liée à la construction des immeubles Kaufman & Broad, qui avait relancé la polémique. Le Centre solidaire Abbé Pierre et l’association Droit au Logement 31 qui y menaient leurs activités au profit des populations précaires avant d’être expulsés, dénonçaient en effet un projet immobilier symbole de la gentrification du quartier Saint-Cyprien, avec des appartements de standing pouvant atteindre 10 000 euros le m². En avril dernier, lors d’une mobilisation contre le projet, la station de métro Saint-Cyprien avait ainsi été renommée “La Grave aux riches”.
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