Face à un protocole sanitaire jugé inapplicable dans certains établissements, la FCPE 31 et plusieurs syndicats d’enseignants à Toulouse s’unissent pour demander l’embauche urgente et exceptionnelle de personnels supplémentaires dans les écoles, collèges et lycées.
Rubalise pour scinder en deux les cours de récréation ou pour délimiter des zones dans les cantines, marquages au sol pour éviter que les classes ne se mélangent…Depuis la rentrée des vacances de Toussaint, l’application du protocole sanitaire, dit renforcé, dans les établissements scolaires de Toulouse relève bien souvent de la débrouillardise. Quand il n’est pas tout simplement intenable dans certains collèges ou lycées aux effectifs surchargés.
Une situation qui provoque la colère aussi bien des enseignants que des parents d’élèves. « Une nouvelle fois, tout a été fait dans l’urgence alors que la possibilité d’une seconde vague est connue depuis longtemps », déplore Loïc Saillard, secrétaire général de la FCPE 31. Depuis plusieurs mois, la fédération de parents d’élèves plaide pour la mise en place de demis-groupes avec, éventuellement, l’utilisation de locaux annexes. « Nos propositions n’ont pas été retenues et le protocole actuel est ce qu’il est. Mais ce qui le rend inapplicable, c’est le manque cruel de moyens humains et matériels », avance le représentant.
Pour la FCPE 31, la crise sanitaire ne fait en effet que révéler les inégalités criantes qui existent depuis longtemps au sein de l’éducation nationale. « Dans certains collèges, les 4è et 3è n’ont que deux temps de récréation par semaine en raison de la configuration des locaux, de l’obligation d’effectuer des rotations et bien sûr du nombre insuffisant de personnels non-enseignants », illustre Loïc Saillard.
Avec de nombreux syndicats enseignants, l’organisation a donc cosigné un texte unitaire pour exiger la présence massive et urgente de personnels dans les écoles, collèges et lycées. Elle demande notamment au Ministère de l’Education nationale de procéder à des recrutements au plus vite « en ayant recours aux listes complémentaires des concours, et en réabondant celles-ci lorsque cela s’avère nécessaire ».
Dans ce même texte, parents d’élèves et enseignants réclament également la gratuité des masques, rendus obligatoires dès 6 ans par le protocole renforcé. « Beaucoup de parents nous ont fait part de leur inquiétude sur le sujet. N’étant ni médecins, ni psychologues, nous ne nous positionnons pas contre le port du masque à l’école primaire. En revanche, nous répétons qu’il s’agit d’une nouvelle inégalité devant le protocole et que c’est au gouvernement de prendre en charge ce surcoût. Les masques ne sont pas des fournitures scolaires », rappelle Loïc Saillard.
Les organisations invitent ainsi tous les parents d’élèves et personnels à s’adresser au Directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen), au recteur de l’Académie de Toulouse ou directement au ministre pour revendiquer des moyens exceptionnels pour les établissements scolaires.
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