Estimant que le protocole « renforcé » dans les écoles ne garantit en rien la sécurité des élèves et des personnels, le Snes-FSU, syndicat enseignant majoritaire dans le secondaire, a déposé un préavis de grève pour la semaine du 2 au 7 novembre.
Alors que, cette fois, les écoles resteront ouvertes pendant ce nouveau confinement, des enseignants réclament la mise en place d’un protocole sanitaire qui soit véritablement à la hauteur de l’accélération de l’épidémie. Un préavis de grève a même été déposé pour la semaine de la rentrée des vacances de Toussaint par le Snes-FSU, syndicat majoritaire dans l’enseignement secondaire.
« Jean-Michel Blanquer a annoncé un durcissement du nouveau protocole, mais à part le port du masque pour les enfants dès 6 ans, il n’y a rien de vraiment nouveau. Nous disons simplement qu’étant donné l’aggravation du contexte sanitaire, il est temps d’arrêter avec la légèreté que l’on constate depuis septembre dans les établissements », explique Pierre Priouret, secrétaire général du Snes-FSU Toulouse.
Le syndicat constate en effet un relâchement général dans l’application du protocole en vigueur depuis la rentrée 2020. « Le problème ne vient pas de ce qui se passe dans les salles de classe mais de tout ce qui se passe autour. Le sens de circulation des élèves a par exemple été complètement abandonné, on observe des agglutinements d’élèves dans les couloirs. Et il y a aussi le gros point noir de la restauration où la distanciation est impossible », précise Pierre Priouret.
De même, contrairement à ce que prévoyait le protocole au mois de juillet, le système de demi-classes n’a, selon lui, jamais été appliqué. « C’est aussi une question de moyens, les situations sont très variables selon les établissements, certains rencontrent des problèmes pour financer le gel hydroalcoolique ou la désinfection des salles », poursuit le représentant syndical.
Favorable au fait que les écoles restent ouvertes, le Snes-FSU attend toutefois des engagements fermes de la part de l’Éducation nationale sur les moyens alloués et des garanties sur le respect du protocole. Ainsi l’objet du préavis de grève déposé est aussi de permettre aux enseignants de défendre leur droit à exercer leur métier en toute sécurité.
« Il ne s’agit pas seulement de protéger les collègues mais l’ensemble des citoyens. Une bonne partie des clusters ont été identifiés en milieu scolaire, il faut arrêter de faire n’importe quoi », conclut Pierre Priouret.
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