Les écoles maternelles et élémentaires ont rouvert ce lundi, avec un nouveau protocole sanitaire et de nombreuses interrogations autour des (auto)tests.
“Nous n’avons reçu aucun auto-test”. Cette directrice d’un groupe scolaire toulousain, qui a souhaité conserver l’anonymat, ne s’étonne presque pas de cette situation. Alors que certains enseignants et syndicats redoutaient la rentrée des classes et le nouveau protocole sanitaire – transmis dimanche aux établissements, cette journée de reprise était plutôt placée sous le signe du statu-quo. “Il est prévu que [le groupe scolaire] reçoive trois tests. Mais est-ce que ce sera trois par personnes ou trois pour l’établissement ? Ce n’est pas précisé”, s’interroge la directrice. Une attente partagée par d’autres établissements toulousains.
C’est le cas notamment de l’école maternelle Jules Michelet, située dans le quartier Saint-Aubin. Pour sa directrice, les auto-tests semblent aussi étrangers que les tests salivaires. Pour cause, son école n’a pas la moindre information sur ces moyens visant à dépister les cas de Covid. Mais ce manque d’information n’empêche pas de susciter l’interrogation du corps enseignant. “Mes collègues sont réticents à l’idée de s’enfoncer un coton-tige dans le nez”, souligne-t-elle.
Face à cette incertitude, un mot d’ordre, le même depuis plusieurs mois : l’adaptation. “Nous n’avons pas vraiment été accompagnés [cette année] et avons fait comme on a pu. Les parents sont résignés à attendre les changements de dernière minute mais sont plutôt compréhensifs”, indique la directrice de l’école maternelle Jules Michelet, qui comme l’ensemble des écoles, a dû adapter son fonctionnement.
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— Ministère Éducation nationale et Jeunesse (@education_gouv) April 22, 2021
“Nous travaillons comme ça depuis septembre donc quand le protocole a changé, nous étions déjà dans les clous”, relate la responsable de cet autre établissement scolaire. “Au bout d’un an, nous avons appris à gérer rapidement et efficacement”. Des mesures “bien rodé” selon certains parents qui, comme Yasmine, mère d’une enfant scolarisée à l’école élémentaire, trouvent que les “tests salivaires, plus les auto-tests permettront de faciliter les prises en charges en cas de cas”.
L’Éducation Nationale aurait commandé 64 millions d’auto-tests, permettant aux enseignants d’en obtenir deux par semaine, selon le ministre Jean-Michel Blanquer.
Guillaume Chambon
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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