La mairie de Toulouse expérimente la diffusion de phéromone dans les arbres pour lutter contre la prolifération de la chenille processionnaire.
La mairie de Toulouse emploie plusieurs méthodes pour lutter contre la prolifération de la chenille processionnaire du pin, qui “peut poser de graves problèmes de santé pour les usagers des espaces verts”, selon la municipalité.
Une nouvelle solution est actuellement expérimentée : l’enlèvement des cocons et le traitement des chenilles. L’objectif est de limiter la reproduction du papillon adulte par la diffusion de phéromone directement dans les arbres par la projection de billes d’amidon, par tir de fusil à air comprimé.
Basée sur la “confusion sexuelle” qui empêche les papillons de se reproduire, la technique consiste à “projeter des phéromones encapsulées dans des billes d’amidon (biodégradables) au sein de la couronne arbres. L’air au sommet des pins va alors se saturer en phéromones femelles contribuant à désorienter les possibles partenaires. L’absence de rencontre régule naturellement la descendance. La technique est sélective et n’atteint que la chenille processionnaire du pin”, précisent les services de la mairie de Toulouse.
Les poils urticants de ces chenilles, qui contiennent un poison (la thaumétopoéine), produisent une substance toxique aussi bien pour l’homme que pour les animaux. Selon l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), ces poils “particulièrement irritants sont responsables de réactions cutanées, oculaires, digestifs ou respiratoires”, et peuvent provoquer “un état de choc anaphylactique, forme la plus grave d’allergie mettant en jeu le pronostic vital, en cas d’expositions répétées ou d’antécédents allergiques”.
Ils peuvent ainsi être à l’origine de “manifestations cliniques parfois graves” chez les personnes exposées. Il faut savoir que “les contacts directs avec la chenille ne sont pas nécessaires pour présenter des symptômes car ces poils urticants se détachent et sont transportés très facilement sous l’effet du vent”.
A Toulouse, plus de 200 arbres au total reçoivent actuellement ce traitement contre la prolifération de la chenille processionnaire du pin, dans les espaces verts identifiés comme prioritaires pour l’intervention durant cette campagne, à savoir : les écoles, les Ehpad (soit 36 sites au total et 120 arbres), le parc de la Reynerie (28 arbres), les abords du lac de la Reynerie (53 arbres), le site de la Direction des Jardins et Espaces Verts, rue Roquemaurel (4 arbres).
Cette campagne de lutte 2021, qui utilise des “actions naturelles et ciblées” pour protéger les usagers, a programmé des interventions durant la semaine du 21 juin, en fonction de la météo.
Tous les ans, la mairie de Toulouse est obligée de mener des campagnes de désinfestation dans divers parcs et jardins de la ville, à cause des chenilles processionnaires.
Source : communiqué de presse
Laetitia Soula
Journaliste de presse écrite depuis plus de dix ans, Laëtitia Soula est rédactrice et photo-reporter. Polyvalente print et web, elle a également oeuvré comme secrétaire de rédaction et relations presse. Elle a travaillé pour divers titres de presse locale et collectivités territoriales (presse institutionnelle) à Paris, Marseille, en Bretagne, en Auvergne et dans le sud-ouest, avant de poser ses valises à Toulouse.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires