L’enquête publique du projet urbain Toulouse Euro Sud-Ouest (TESO) est ouverte. La Tour Occitanie, qui y figure désormais, fait l’objet de plusieurs recours menés par des associations. Toutes rejetées jusqu’à présent.
Du 14 mars dernier jusqu’au 30 avril prochain, l’enquête publique permettra aux acteurs concernés d’apporter leurs avis et objections sur le projet urbain TESO. La tour d’Occitanie, qui ne représente que 7 % de l’ensemble de l’opération, soulève pourtant de nombreuses oppositions.
C’est notamment le cas de l’association ‘’Non au gratte-ciel de Toulouse-Collectif pour un urbanisme citoyen’’. Elle dénonce, par la voix de son président Richard Mébaoudj, « des concertations mensongères » ainsi qu’un « gigantesque immeuble tombé du ciel, composé uniquement de bureaux ». La semaine dernière, appuyée par une autre association, elle avait demandé un report de l’enquête publique auquel aucune suite n’a été donnée.
« S’il nous avait été accordé, le permis de construire n’aurait pas pu être délivré avant l’élection municipale de 2020 », déclare Richard Mébaoudj. Un laps de temps qui aurait permis à l’association de galvaniser adhérents et sympathisants afin de créer « un vrai débat public ». Autre argument avancé : « Au mois de janvier 2020, des normes environnementales vont changer concernant les bâtiments à énergies positives auxquelles celui-ci ne répond pas », insiste le président.
Richard Mébaoudj estime ne pas être « écouté » par les partisans du projet urbain. Ce fervent détracteur de la Tour d’Occitanie compare l’enquête publique à un « mur infranchissable » où les associations n’auraient « pas leur mot à dire ». « Au vu des acteurs qui participeront également à l’enquête, comme la SNCF, nous avons peu de chance d’être pris en compte », explique-t-il. Pour enfin être entendues, plusieurs associations avaient également écrit une lettre à la Commission nationale du débat public (CNDP) pour demander une médiation. Une requête de nouveau refusée.
Face à la demande de report de l’enquête publique, Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités en charge des concertations, reste perplexe : « Je suis très surpris. Pourquoi essayer de reporter l’enquête alors qu’elle est le meilleur support possible pour faire valoir leur position », martèle-t-il.
Jean-Luc Moudenc, lui, concède que « certaines faiblesses » ont émaillé les discussions. Le maire de Toulouse promet cependant que « tout va se construire en permanente concertation » durant l’enquête.
La rédaction
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