Satisfait d’une saison touristique que les aléas climatiques ont rendu compliquée, le Comité régional du tourisme envisage de développer ce secteur important de l’économie locale en s’adaptant aux évolutions des comportements et en misant sur la qualité d’accueil.
©DR« Ce n’est pas la saison touristique du siècle, mais l’Occitanie affiche une bonne résistance par rapport à la moyenne nationale ». Voilà, dans les grandes lignes, le bilan dressé par Virginie Rozière, présidente du Comité régional du tourisme (CRT). Malgré un début de saison tardif en raison des conditions climatiques ou de la Coupe du monde de football, les résultats font état d’une stabilité comparé à 2017. Si, selon l’enquête réalisée auprès des prestataires de tourisme de la région, 55 % d’entre eux ont ressenti une baisse d’activité en juillet, pour le mois d’août, elle a été équivalente pour 44 %, voire en hausse (23%) par rapport à l’an dernier.
Le bilan est également à l’équilibre en ce qui concerne la répartition du tourisme sur le territoire. Le littoral tire bien sûr son épingle du jeu mais la canicule, notamment au mois d’août, a profité aux Pyrénées. Quant aux deux métropoles que sont Toulouse et à Montpellier, elles continuent d’attirer de plus en plus de visiteurs grâce à une importante offre culturelle et au développement des lignes aériennes low cost. « Elles bénéficient aussi de la forte tendance aux séjours courts, avec un choix de destination fait, de plus en plus, à la dernière minute. C’est pour cela que nous devons être encore plus présents sur le numérique afin d’anticiper plus finement les comportements et communiquer de manière moins institutionnelle », précise la présidente du Comité régional du tourisme.
« Nous veillerons à ne pas dilapider le potentiel existant en pensant la consommation touristique de manière durable et éthique »
Si l’Occitanie reste la destination préférée des Français, le panier moyen de ces derniers est à la baisse et « les acteurs du tourisme nous font part d’une exigence de plus en plus importante ainsi que de pressions pour négocier les tarifs », poursuit Virginie Rozière. Autre bémol soulevé par le CRT, les difficultés rencontrées cet été pour recruter du personnel. Pour satisfaire ce besoin de professionnels formés et qualifiés, l’enjeu réside, selon Sébastien Pla, conseiller régional, président de la commission économie touristique et thermalisme, dans la capacité « à étaler la saison, notamment en essayant de toucher davantage une clientèle étrangère ». De même, en 2017, la Région Occitanie a lancé un dispositif doté de 10 millions d’euros pour aider les entreprises touristiques à monter en gamme et à se mettre aux normes. Et ainsi soutenir un secteur qui, avec 30 millions de visiteurs par an et 14 milliards d’euros de consommation, représente 10 % du PIB régional.
Au-delà des chiffres, Virginie Rozière a surtout profité de ce bilan pour rappeler la singularité de l’activité touristique et insister sur une notion de plus en plus centrale : la satisfaction, « que ce soit des visiteurs mais aussi des habitants de l’Occitanie, des acteurs à part entière du tourisme que l’on identifie pas assez en tant que tels ». Avant de conclure : « Les préoccupations sur les effets négatifs du tourisme prennent de l’importance et la Région veillera à ne pas dilapider le potentiel existant en pensant la consommation touristique de manière durable et éthique. »
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