Invoquant des raisons de sécurité liées au mouvement social, la SNCF a annulé l’autorisation de circulation du train inaugural du RER toulousain, prévu samedi. Un événement qui devait être le point d’orgue de la campagne menée depuis plus d’un an par le collectif Rallumons l’étoile.
Ce samedi 14 décembre devait être une étape importante vers la mise sur les rails du RER toulousain. Pour promouvoir ce projet ferroviaire d’envergure visant à désengorger l’agglomération, le collectif Rallumons l’étoile avait prévu d’affréter son deuxième train inaugural, après celui du 15 décembre 2018. Plus de 200 personnes s’étaient inscrites pour parcourir le trajet Baziège/Castelnau- d’Estretefonds et ainsi démontrer le potentiel de cette première ligne sur laquelle l’association prévoit à terme de faire rouler des trains cadencés de 6 heures à minuit.
Or, ce jeudi 12 décembre, la direction régionale de SNCF Mobilités a purement et simplement annulé l’autorisation de circulation du train en question. Une décision incompréhensible pour Benoît Lanusse, coordinateur du projet : « L’explication que l’on nous a donnée est un risque de sécurité en cas d’envahissement des voies par d’éventuels manifestants. Sauf que d’autres trains SNCF sont, eux, maintenus et que les rassemblements ont en général lieu l’après-midi tandis que notre train est prévu le matin. »
Le convoi de Rallumons l’étoile étant affrété par une association d’anciens cheminots, le porte-parole du collectif s’étonne également du deuxième argument avancé par la SNCF, qui dit vouloir se concentrer sur ses propres trains dans une période mouvementée sur le plan social : « Enlever des rails tout ce qui n’est pas de leur ressort en ce moment peut se comprendre. Mais cela n’explique pas pourquoi notre train est bloqué alors qu’il ne prend pas la place d’un autre et qu’il ne nécessite pas d’intervention de la part de SNCF. »
S’il espère encore infléchir la décision d’ici samedi, le collectif assure toutefois que cette annulation ne sera pas de nature à freiner le projet de RER toulousain. « Cela ruine trois mois de travail mais la dynamique est lancée. Nous venons de franchir le cap des 800 adhérents individuels et avec Aucamville, la 19e commune à nous rejoindre, cela fait désormais 92 000 habitants concernés », se félicite Benoît Lanusse.
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