Ses opposants l’accusent de n’avoir pour seul projet de transport qu’une troisième ligne de métro coûteuse qui empêcherait toute autre solution. Faux, répond Jean-Luc Moudenc, qui à quelques jours du scrutin, a tenu à mettre en avant son intention de développer le bus.
Comme à chaque élection municipale à Toulouse, les transports prennent une grande place dans la campagne. Alors, à quelques jours du premier tour, Jean-Luc Moudenc a tenu, ce mercredi 11 mars, à mettre les choses au point sur un argument régulièrement utilisé par ses concurrents : non, il ne mise pas uniquement sur la troisième ligne de métro pour développer les transports en commun.
Face à la « surenchère baroque » de propositions sur le sujet, il affirme s’en tenir à la feuille de route votée — à l’unanimité, précise-t-il — en conseil syndical de Tisséo. « Avec 4,3 milliards d’euros prévus sur la période 2015-2030, il s’agit du plus important plan de déplacements urbains (PDU) qu’ait jamais connu Toulouse et le plus ambitieux en France, hors Paris », claironne Jean-Luc Moudenc.
Parmi les propositions visées par ce dernier figure en première place le projet de RER toulousain, porté par le collectif citoyen Rallumons l’étoile et plébiscité par l’ensemble des autres listes. Ironisant sur « la passion soudaine » de ses concurrents sur le sujet, le candidat d’Aimer Toulouse persiste et signe : « Une étude est en cours sous l’égide de la Région, il faut respecter ce travail. Personne ne sait encore ce que cela va nous amener. En faire une alternative à la troisième ligne de métro, cela revient à dire que l’on stoppe tout en attendant. »
Face à ce projet qui s’est imposé au cœur de la campagne, Jean-Luc Moudenc plaide, lui, pour le bus. Un transport de proximité dans les quartiers qu’il affirme avoir requalifié durant le mandat qui s’achève et qu’il souhaite continuer à rendre plus accessible et plus efficace. Son objectif : augmenter, d’ici 2025, le nombre de kilomètres parcourus d’au moins 25 % par rapport à 2018.
Pour cela, il mise notamment sur la création de cinq nouvelles lignes Linéo. « Personne n’en parle parce que cela marche très bien. Dans chacune des Linéo que nous avons inaugurées, la fréquentation a considérablement augmenté. », assure le maire sortant. « Nous avons conçu le réseau en étoile avec des lignes qui rallient le centre-ville. Désormais, nous avons besoin de transversalité, à l’image de la future Linéo 12 qui traversera l’Est toulousain de Montaudran à Borderouge », ajoute Jean-Michel Lattes, adjoint au maire et président de Tisséo.
De même, pour continuer à redonner ses lettres de noblesse au bus, la liste Aimer Toulouse intègre dans son programme l’acquisition de plus de véhicules articulés pour améliorer la capacité des lignes classiques. Certaines seront par ailleurs prolongées (une desserte directe de la piste des géants à Montaudran est par exemple prévue).
Enfin, si la troisième ligne de métro se substituera à certains bus actuels, « aucun ne disparaîtra », promet Jean-Luc Moudenc, « nous les redéploierons vers des quartiers et des communes non desservis à ce jour ». Autant de preuves, selon lui, qu’il ne met pas tous ses œufs dans le même panier.
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