Calme, sérénité, inquiétude. C’est une drôle d’ambiance qui règne ce samedi soir dans les rues de Toulouse. Le couvre-feu est entré en vigueur pour la première fois à 21h. Les habitants de la Ville rose semblent respecter cette nouvelle mesure.
Il est 20h45 place de la Trinité. Les bars qui ont eu le droit de rouvrir commencent à plier la terrasse. Plus aucun client à l’intérieur des restaurants. Ambiance spéciale pour un samedi soir. À quelques pas de là, Rue de Metz, quelques voitures et des piétons qui marchent assez vite sur le Pont Neuf. Certains petits groupes ont dans les mains packs de bière et sacs de chips. Le couvre-feu n’en décourage pas certains de se retrouver le week-end. Dans quelques minutes, le couvre-feu entre en vigueur à 21h pour la première fois à Toulouse.
Il est l’heure. Les 9 coups de 21h sonnent. Sur la Place Saint-Cyprien, il y a toujours des automobilistes qui attendent que les feux rouges passent au vert. Quelques retardataires, ou bien des travailleurs qui rentrent chez eux. Après quelques minutes, c’est une atmosphère étrange qui émane de Toulouse. Un certain calme, une sérénité aux abords du Pont Saint-Pierre. Depuis ce lieu, on entend le bruit de la Garonne qui coule. Les quais semblent bien vides. Seul un homme assis sur les marches avec un sac a pour compagnie les rats qui sont tranquilles ce soir-là.
Sur ce pont un, l’homme semble avoir oublié l’entrée en vigueur du couvre-feu. « C’est trop bizarre, il n’y a personne » dit-il au téléphone. « En plus, je n’ai pas d’attestation et je suis sûr qu’il va y avoir la police au bout du pont ». Par chance pour lui, personne Place Saint-Pierre. Les 110 000 étudiants de la Ville rose ont disparu. Les emblématiques bars Chez Tonton ou la Couleur de la Culotte rangent les bancs et tables qui occupent encore le trottoir.
Alors que la soirée avance, le calme est de plus en plus pesant dans les rues de Toulouse. Rue Pargaminière, pas un bruit. Un véritable contraste avec un samedi ordinaire. La majorité des petits restaurants sont déjà fermés ou sont en train de baisser le rideau. Tout au bout, la Place du Capitole est déserte. Personne pour admirer ce grand bâtiment, personne non plus en terrasse. Pas de palpitation ce soir dans le cœur de Toulouse.
Cette nuit de samedi 17 octobre, ce sont les livreurs qui sont rois dans la ville. Les va et vient de vélos et trottinettes électriques sont incessants. Ils sont nombreux à se retrouver devant le métro Jean Jaurès. Au Burger King, c’est une file d’attente de livreur Uber Eat qui se forme
Ce samedi, Toulouse s’est endormie très tôt. Il faudra attendre 6h pour qu’elle se réveille. Ce rythme de vie devrait durer 4 semaines au minimum.
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