PROTECTION. Les Français sont les champions du monde du scepticisme envers les vaccins. Depuis les premières découvertes de Pasteur au XIXe siècle et la mise en sommeil de certaines maladies comme la tuberculose grâce à de vastes campagnes de vaccination, comment en est-on arrivé à ce qu’une partie de la population remette en doute le principe même des vaccins ? La situation interroge en tout cas les autorités et les professionnels de santé. Pour dépassionner le débat, ils plaident pour davantage de pédagogie et d’information, et ainsi permettre à chacun de démêler le vrai du faux.
Les vaccins ont de moins en moins la côte en France. L’obligation depuis début 2018 d’en inoculer 11 pour tous les enfants nés à partir du 1er janvier est venue relancer le débat. Si l’on en croit Jocelyn Raude, maître de conférences à l’École des Hautes Études de Santé Publique (EHESP), il ne s’agit pas d’un effet de loupe médiatique mais bien « d’un basculement considérable ». Ce sociologue a notamment analysé les données recueillies par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), devenu aujourd’hui Santé publique France. Tous les cinq ans, l’institution mesure dans son Baromètre santé, l’adhésion des Français à la vaccination.
« Les premiers signes de fièvres sont apparus à la fin des années 1990, à l’époque de la campagne de vaccination contre l’hépatite B. Cette dernière a été un fiasco », souligne Jocelyn Raude. Des données contradictoires sont en effet publiées laissant penser qu’il existait un lien entre la vaccination contre ce virus et le diagnostic de syndromes de Guillain-Barré, une maladie auto-immune inflammatoire du système nerveux. Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé, a décidé de suspendre la campagne. « Il s’est avéré qu’il n’y avait finalement pas de lien », explique le chercheur. Cela n’a pas eu d’impact immédiat sur la confiance accordée aux vaccins. En 2010, 90% des Français s’y déclaraient favorables. Le retour de bâton s’est surtout fait ressentir à partir de 2010, à l’époque de la grippe H1N1. « Le taux de Français défavorables est passé à 40%. C’est considérable », souligne Jocelyn Raude. En 2015, l’inquiétude se tasse, mais deux Français sur dix se disent réticents.
Ils s’avèrent même être les champions mondiaux du scepticisme. Selon une vaste étude menée en 2015 dans 67 pays par des chercheurs britanniques, plus d’un Français sur quatre estime que les vaccins ne sont pas des produits sûrs. C’est le pays qui enregistre le plus de méfiance. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs d’après Jocelyn Raude : « Le niveau de confiance dans les institutions est historiquement bas en France. À cela s’ajoute un développement assez important des médecines alternatives comme l’homéopathie ou la naturopathie qui sont enclines à émettre des doutes sur l’innocuité de ces substances. Et enfin, les réseaux sociaux sont saturés par des messages critiques envers la vaccination. » Pour lui, les informations institutionnelles ont tendance à être mal référencées sur les moteurs de recherche. Les premiers résultats mènent vers des sites relayant notamment de fausses allégations.
Problème, cela peut avoir un impact sur la couverture vaccinale. « Entre 2008-2009 et ces dernières années, elle a baissé pour la grippe. Pourtant, ce vaccin ne comporte aucun adjuvant, qui est en général la principale source de craintes », souligne Jocelyn Raude. Ce phénomène se vérifie à Toulouse et en Occitanie. Selon le Baromètre santé 2016, 56,2 % des personnes âgées de 65 à 75 ans ont déclaré ne pas avoir été vaccinées contre la grippe lors de l’hiver 2015-2016 en Occitanie. 16,3% d’entre eux prétendent que ce vaccin est inefficace et 13,3 % ont peur des effets indésirables.
Difficile, pour l’heure, de savoir si l’obligation vaccinale va accentuer ce désamour. Les premières enquêtes sortiront à la fin du mois.
Source : UNICEF
Dossier : Vaccination : piqûre de rappel
Commentaires
Pierre le 17/04/2025 à 08:25
Mes chers confrères, parlons vaccins
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mes-chers-confreres-parlons-200230#forum5095000
jeudi 4 janvier 2018
Mes chers confrères. Vous croyez en l'efficacité des vaccins. Pourquoi ? Parce qu'on vous l'a dit. En fait, bien peu d'entre vous les ont étudiés sérieusement par eux-mêmes, et ceux-là ont généralement renoncé aux vaccins.../...
Quelques faits vérifiables sur les vaccins.
1 - Seuls 1 à 10% des effets indésirables graves des vaccins sont notifiés.
La Revue du Praticien : Tome 25 - N° 869 - novembre 2011 - page 716
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/27/09/71/2012-2013/Pharmacovigilance-vaccins-Jonville-Bera--Revue-du-Praticie.pdf
2 - Un individu vacciné n'est pas forcément immunisé ou protégé contre la maladie !
Réponses aux vaccins en fonction de notre système immunitaire HLA :
- HLA DR7 entraîne une faible réponse au vaccin anti-hépatite B.
- Aw 24 et B5 sont de mauvais répondeurs au vaccin contre la rubéole.
- HLA B13 et B44 ne répondent pas au vaccin contre la rougeole. Etc.
Source : « L’apport des vaccinations à la santé publique ; la réalité derrière le mythe » de Michel Georget - agrégé de biologie - pages 114 et 115.
La suite : https://fr.prepareforchange.net/2017/11/12/quelques-faits-concrets-et-verifiables-sur-les-vaccins/