Fondue de course à pied, Vanessa ne pratique sa passion que dans les grands espaces. Après avoir foulé la neige de Laponie et parcouru les sommets pyrénéens, elle s’apprête à partir à l’assaut du Kilimandjaro. Des performances qu’elle met au service de la Ligue française contre la sclérose en plaques.
Née à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), Vanessa Morales est une femme de grands espaces. Les rigueurs d’un cadre, l’exigence de limites, très peu pour elle. « Les seules que j’accepte sont celles de la montagne », confie-t-elle. C’est dans cet environnement qu’elle préfère courir. Adepte de la course à pied, elle avale les kilomètres, et surtout les dénivelés, depuis son adolescence.
Pourtant, c’est le patinage artistique qui a obtenu ses premières faveurs. Elle le pratique intensément en Sport étude jusqu’à 16 ans, mais, victime du syndrome des Loges, elle se voit contrainte d’y renoncer. Vanessa Morales troque alors ses lames pour des baskets, qu’elle ne quittera plus. Et ce n’est pas sur les sentiers battus qu’elle s’aventure mais plutôt sur des terrains pentus : « Plus c’est technique et plus ça me plaît », lâche-t-elle.
La jeune femme de 35 ans, débordante d’énergie, affiche un point d’honneur à la faire partager et à aider son prochain. Aide médico-psychologique, elle terminera cette année des études d’infirmière, tout en étant pompier volontaire. Dans cette même optique, elle souhaite « donner une utilité à ses performances. Et c’est un ami, atteint de la sclérose en plaques, qui m’en a offert l’occasion en me proposant de soutenir la Ligue française contre la SEP », explique-t-elle.
Pour y planter le drapeau de l’association, elle se lance en 2014 dans l’ascension, en courant bien sûr, de l’Aneto, du Mont perdu et du Grand Vignemale, qu’elle parcourt en cinq jours. « J’ai réitéré l’année suivante, et je les ai franchis en quatre jours. Puis en trois jours l’année d’après », se souvient Vanessa Morales. Puis, c’est en Laponie qu’elle est allée repousser ses limites, pendant une semaine.
Le 9 septembre prochain, elle s’attaquera au Kilimandjaro. Pour se préparer, elle suit un entraînement intensif à l’Institut toulousain d’expertise de la performance sport et santé (Iteps) de Cornebarrieu. « Deux fois par jour, tous les jours », précise-t-elle. Autant d’efforts pour gravir les 5 895 mètres d’altitude du plus haut sommet d’Afrique, au profit de la recherche contre la SEP.
Appel à financement : Facebook @VanessaMoralesOfficiel
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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