Lundi 19 novembre, le Samu fêtait le cinquantième anniversaire de sa création à Toulouse, par le médecin Louis Lareng. Vincent Bounes, professeur anesthésiste-réanimateur, vigneron et musicien à ses heures, dirige aujourd’hui ce service d’intervention.
C’est peut-être à l’intuition de sa mère que ce fils de viticulteurs doit son métier d’aujourd’hui. « Je viens d’une famille d’agriculteurs installée dans le Tarn depuis 14 générations. Je me destinais à des études d’ingénieurs mais, en prépa, je me suis posé la question du sens que je voulais donner à ma vie. C’est ma mère qui, un jour, m’a dit que je ferais un bon médecin. » Le jeune homme, au tempérament fonceur, la prend au mot.
Vincent Bounes suit ses études de médecine à Toulouse et se spécialise en anesthésie-réanimation. Un métier passionnant qui comble son désir d’engagement. « Je ne regrette pas mon choix. Je m’éclate dans mon travail. Peu de gens peuvent terminer la journée en se disant qu’ils ont sauvé quelqu’un. Je souhaite à tous de sentir un jour cette euphorie », confie l’urgentiste, également professeur à l’université de Toulouse.
Mais, comme un bon vin mêle tanins et moelleux, Vincent Bounes a besoin du réconfort des vignes familiales pour se ressourcer. « Même si je l’adore, ce métier est humainement assez dur. Nous sommes confrontés à la souffrance et à la mort. Il faut un dérivatif qui nous permette de nous reconnecter à des choses belles et agréables. Quand je suis dans la vigne, je retrouve de la sérénité, du calme et de la douceur. »
Hyperactif, Vincent Bounes ne se repose jamais. Comme si ses casquettes de médecin, d’enseignant et de vigneron ne suffisaient pas, il se découvre régulièrement de nouvelles passions comme le piano ou… la menuiserie. « Je fonctionne au coup de cœur. Je n’ai jamais peur d’essayer et je ne renonce pas facilement. »
« Là, j’ai en tête de construire un escalier pour ma fille sans aucune vis ni pièces métalliques. Je crois que l’on peut toujours apprendre et s’améliorer », affirme le papa-bricoleur, qui travaille en même temps sur un grand projet de centre de réponse à la catastrophe et sur une cuvée de vieilles vignes entièrement vinifiées en fut.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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