Réouverture de 68 écoles et de la totalité des crèches publiques, mesures sanitaires dans les transports en commun… Jean-Luc Moudenc a donné ce vendredi 1er mai des précisions sur la manière dont Toulouse se prépare au déconfinement.
©ClioJean-Luc Moudenc a présenté ce vendredi 1er mai les grandes lignes du plan de déconfinement à Toulouse. Un plan qui concerne en premier lieu la réouverture des écoles à partir du 11 mai, comme annoncé par le président de la République lors de sa dernière allocution. Le maire de Toulouse s’est d’ailleurs réjoui de la confiance faite aux édiles pour assurer cette mission délicate.
Face aux inquiétudes exprimées par de nombreux parents, Jean-Luc Moudenc a donc choisi une rentrée très progressive. Tous les petits Toulousains ne feront pas leur retour sur les bancs de l’école le 12 mai (le 11 étant consacré à une pré-rentrée des enseignants), loin de là. 68 écoles*, soit environ un tiers du nombre d’établissements total, ont été sélectionnées pour ouvrir leurs portes selon des critères de répartition territoriale, de configuration des locaux et de personnels mobilisables.
« Afin de garantir au maximum la santé des élèves et des personnels, nous avons fixé une jauge de 45 enfants par école en moyenne et 90 par groupe scolaire », précise Jean-Luc Moudenc. Selon les estimations de Marion Lalane-de-Labaudère, adjointe au maire en charge des affaires scolaires, entre 3 500 et 4 000 élèves sont donc concernés, soit 10 % des effectifs qui fréquentent en temps normal les 200 établissements de la ville. Les classes fonctionneront en groupes réduits et par rotation. « Notre mission sera dans un premier temps de faire nos preuves pour rassurer le plus grand nombre de parents sur les conditions sanitaires. Ensuite, l’objectif sera de monter en puissance dans les semaines à venir, et d’ouvrir d’autres écoles à partir du 25 mai », ajoute l’élue.
Pour respecter les protocoles d’hygiène, les cantines fonctionneront avec des repas froids, « qui ont l’avantage de mobiliser moins de personnels et peuvent être pris de manière plus souple, soit en classe, soit sous le préau ou même dehors », explique le maire. Conscient de l’augmentation des prix de l’alimentation en raison de l’épidémie, celui-ci a annoncé que toutes les familles seront exonérées du prix des repas (ainsi que de celui du CLAE) jusqu’aux vacances scolaires. Et de septembre à décembre prochain, une baisse de 20% du tarif habituel sera accordée aux familles se situant dans les six premières tranches de revenus.
Autre précaution prise pour assurer la protection des élèves, une pièce sera aménagée dans chaque école pour accueillir ceux qui présenteraient des symptômes du Covid-19 au cours de la journée. Le nettoyage sera bien évidemment soigné avec trois opérations par jour et par école. Les CLAE, eux, seront ouverts aux horaires habituels. En revanche, les accueils de loisirs et de garderie le mercredi après-midi ne reprendront pas.
Sachant que cette rentrée inhabituelle sera basée sur le volontariat, comment seront choisis les élèves qui retourneront à l’école le 12 mai ? Sur ce sujet, c’est l’Éducation nationale qui tranchera. Conformément au souhait exprimé par Emmanuel Macron d’éviter le décrochage, seront notamment priorisés les enfants rencontrant des difficultés scolaires ou évoluant dans un contexte social délicat. De même, comme c’est déjà le cas dans certaines écoles depuis le début du confinement, les enfants des personnels stratégiques sont également concernés. En plus des soignants, des policiers ou des gendarmes, Jean-Luc Moudenc se mobilise par ailleurs pour que les enfants des agents de la collectivité soient considérés comme prioritaires par l’État. Enfin, un autre critère retenu, comme pour les crèches, sera l’obligation pour les parents d’être présents sur leur lieu de travail.
Si la situation risque d’être encore un peu floue pour de nombreux parents, l’Education nationale se chargera de prévenir les familles concernées d’ici le 11 mai. Toutes recevront également un mail de la Mairie de Toulouse pour les informer quant à la rentrée et les modalités d’accueil seront affichées devant les écoles.
En ce qui concerne la petite enfance, la totalité des crèches publiques ré-ouvriront le 11 mai (40 crèches municipales et 9 crèches familiales) dans des conditions drastiques d’hygiène comme le fait de ne pas regrouper plus de 10 enfants dans une même pièce. Du côté des crèches associatives, qui ne dépendent pas de la mairie, Jean-Luc Moudenc estime qu’environ la moitié des presque 100 structures du genre que compte la ville devrait ouvrir le 11 mai. Hormis les notions pédagogiques, les critères des enfants priorisés sont les mêmes que pour les écoles.
Enfin, le plan de déconfinement de Toulouse passe aussi par la réouverture du réseau de transports en commun sur l’ensemble du territoire et une hausse probable de la fréquentation qui était tombée durant le confinement à moins de 10%. A partir du 11 mai, métro, bus et tramway fonctionneront en « offre vacance », soit à 75 % de leur possibilité. La gratuité prendra fin et le tarif habituel sera à nouveau appliqué. Toutefois, l’augmentation qui devait s’appliquer au mois de juillet est différée. Quant au stationnement de surface, il redeviendra lui aussi payant.
Pour assurer les gestes barrière et la distanciation, toute une signalisation sera mise en place et plusieurs dispositions seront prises comme l’installation de 60 distributeurs de gel hydroalcoolique automatiques sur le réseau. Les masques seront obligatoires pour les usagers, conformément à la décision du gouvernement. « Comme depuis le début du confinement, nous nous appuierons sur les caméras pour nous assurer que les consignes sont bien respectées », précise Jean-Michel Lattes, adjoint au maire en charge des transports.
Pour passer ce nouveau cap dans la gestion de l’épidémie, Jean-Luc Moudenc, qui assure avoir constaté un relâchement ces derniers jours dans la ville, en appelle à nouveau au civisme des Toulousains : « L’engagement de chacun est absolument nécessaire afin que le déconfinement ne se retourne pas contre nous. Ce n’est pas parce que la région a été plutôt épargnée jusque là qu’elle le restera. Il faut être extrêmement prudent. Il ne s’agit pas d’un retour à la vie d’avant. »
La rédaction
Les écoles maternelles :
Sermet
Fabre
Jean-Jaurès
Michelet
Matabiau
Ponts Jumeaux
Sept-Deniers
Alfred de Musset
Jules Ferry
Jean Monnet
Borderouge Nord
Ernest Renan
Lapujade
Jolimont
Soupetard
Château de l’Hers
Armand Leygue
Henri Guillaumet
Georges Mailhos
Rangueil
Léo Lagrange
Maurice Jacquier
Etienne Billières
Lamartine
Clément Falcucci
Fleurance
Gaston Dupouy
Germaine Tillion
Daniel Faucher
Simone Veil
Victor Hugo
Guilhermy
Geneviève De Gaulle-Anthonioz
Fontaine Casselardit
Les écoles élémentaires :
Sermet
Fabre
Jean-Jaurès
Michelet
Bayard Matabiau
Ponts Jumeaux
Sept-Deniers
Alfred de Musset
Jules Ferry
Lalande
Borderouge Nord
Ernest Renan
Lapujade
Jolimont
Soupetard
Château de l’Hers
Armand Leygue
Henri Guillaumet
Georges Mailhos
Rangueil
Léo Lagrange
Maurice Jacquier
Etienne Billières
Lespinasse
Clément Falcucci
Fleurance
Gaston Dupouy
Germaine Tillion
Daniel Faucher
Simone Veil
Paul Dottin
Guilhermy
Geneviève de Gaulle-Anthonioz
Les Gais Pinsons
Commentaires