Durant 3 mois, ce jeune designer toulousain a parcouru le Népal à la découverte de l’artisanat local. De retour en France, il raconte son périple.
Diplômé des Beaux-arts de Rennes, le jeune Toulousain Raphael Muller est allé pendant plusieurs mois au Népal, ce petit pays entre la Chine et l’Inde. Le jeune homme rêvait de rencontres simples. « L’idée sous-jacente de ce projet était aussi celle d’un art de proximité, d’un artisanat humain. Le but était de briser des frontières entre les cultures, entre les pays et les métiers. » Le designer souhaite aider les artisans trouvés dans les rues du Népal, un pays choisi sur un coup de tête : « Le Népal est un pays cosmopolite, peuplé de différentes ethnies. Il était stimulant de chercher les artisans, de devoir enquêter et de se présenter. »
Raphael Muller a voulu tout apprendre sur place. Il a observé leur savoir-faire, a proposé son aide et, quand la réponse était positive, a travaillé pendant plusieurs jours. « Les rencontres se sont faites avec une facilité surprenante. C’est d’ailleurs de cette manière que l’itinéraire a été dessiné. Le travail est beaucoup moins normé qu’en France. Il m’est arrivé plusieurs fois de me retrouver avec un marteau dans les mains, cinq minutes après m’être présenté. »
Une expérience que le jeune Toulousain entend renouveler mais surtout partager. « Plusieurs moyens sont mis en place pour trouver des moyens afin de faire partir également une personne notamment un artiste ou un designer dans un autre pays. »
Au total, Raphael Muller a rencontré une vingtaine d’artisans (menuisiers, bijoutiers, dinandiers, vanniers) avec lesquels il a réalisé des colliers qui rassemblent beaucoup de ses connaissances apprises au Népal. Une collection est en train de voir le jour en ce moment. L’enjeu est de ne pas copier les techniques à proprement parler, mais de s’inspirer de gestes, de philosophes, d’usages. La collection portera le nom de HATA Népal. Ce nom est le titre de l’ouvrage, paru en avril, qui raconte son voyage et qui porte un regard particulier sur le savoir-faire au Népal. Depuis son retour en février, il travaille également sur différents projets de design.
Erica Dodo Bounguendza
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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