Durant le sommet spatial organisé à Toulouse, les Vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont convenu de créer une constellation de satellites pour l’accès à internet à haut débit.
L’Union européenne tient à sa position de puissance dans le domaine du spatial. Après avoir régné en maître avec Ariane 5, son statut est menacé par les retards accumulés sur le projet d’Ariane 6, ou encore la montée d’investisseurs comme Elon Musck avec Space X et Starlink, une constellation de 2 000 satellites permettant d’accéder à Internet.
C’est d’ailleurs pour faire face à des projets de ce type que les Vingt-sept ont décidé de lancer leur propre mégaconstellation. Ils se sont mis d’accord mercredi 16 février à l’occasion du sommet spatial organisé à Toulouse. L’Union européenne veut ainsi se faire une place dans l’internet à haut débit par satellite. Il y a là un enjeu de souveraineté stratégique en matière de communication. En face, les Américains et les Chinois mettent les bouchées doubles dans ce domaine.
Le budget de la constellation est évalué à six milliards d’euros pour environ 250 satellites. Ils seront placés en orbite basse, autour de 500 kilomètres, au-dessus de l’Europe et de l’Afrique. Et l’Union européenne veut aller vite. Elle envisage une mise en service dès 2024 et un déploiement complet pour 2028.
À la manœuvre de ce projet, il y aura des groupes européens comme Airbus, SES ou encore Eutelsat. D’ailleurs, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a assuré que la construction de cette constellation de satellites sera bénéfique pour Toulouse sur au moins deux volets.
D’abord, en matière de new space. C’est la nouvelle industrie du spatial. Elle s’interroge par exemple sur le nettoyage de l’espace ou encore le recyclage des satellites. « Il y a beaucoup de start-up qui sont installées à Toulouse et qui travaillent sur le new space. Elles vont avoir un plan de charge plus important grâce à ces choix », a affirmé Bruno Le Maire à Actu.fr. De plus, le ministre rappelle que « les satellites sont construits à Toulouse. Donc j’estime que ce sont des milliers d’emplois potentiels pour Toulouse dans les années qui viennent ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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