Le Conseil d’État confirme ce jeudi 20 février la dissolution du Collectif Palestine vaincra, décidée en 2022 par le gouvernement. Il est reproché au collectif d’avoir laissé proliférer des commentaires haineux et antisémites sur ses réseaux sociaux.
Le Conseil d’État a validé ce jeudi 20 février le décret prononçant la dissolution du Collectif Palestine vaincra, une organisation pro-palestinienne née en 2019 à Toulouse (Haute-Garonne). Cette décision confirme la légalité de la mesure prise en mars 2022 par le gouvernement sous l’impulsion de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque.
En avril 2022, le Conseil d’État avait dans un premier temps suspendu l’application du décret en référé, dans l’attente d’un examen approfondi. Ce jeudi, la juridiction administrative suprême a tranché en faveur du gouvernement.
« Les prises de position de ce collectif ne constituent pas, par elles-mêmes, des propos antisémites », relève le Conseil d’Etat. Cependant, « les messages que ce collectif diffuse sur ses réseaux sociaux suscitent des commentaires particulièrement agressifs et haineux envers les citoyens israéliens de confession juive, voire explicitement antisémites, et que ces commentaires, qui constituent des provocations à la discrimination, à la haine ou à la violence, lui sont imputables dès lors qu’il ne les modère pas suffisamment. »
« Je salue cette décision d’apaisement », écrit le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (ex-LR), dans une publication sur ses réseaux sociaux. « Ce collectif ne propageait que des messages ouvertement haineux et antisémites. Cette dissolution sonne surtout la fin des nombreuses dégradations dans l’espace public toulousain. »
De son côté, le Collectif Palestine vaincra dénonce une « décision éminemment politique » et un « coup sans précédent porté contre l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine en France ». L’organisation dissoute considère que cette mesure s’inscrit « dans un contexte de radicalisation de la répression d’État » et qu’elle « vise l’ensemble des organisations et personnes qui s’opposent au gouvernement et à sa politique ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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