L’immobilier est en crise : les prix des logements neufs ne cessent d’augmenter à Toulouse. Le mètre carré s’élève à 4 550 euros au premier semestre 2023 contre 4 520 euros il y a un an.
Ce mardi 5 septembre, Laëtitia Vidal, présidente de l’ObserveR, a présenté le bilan du marché du logement neuf à Toulouse pour ce 1er semestre 2023. Et pour la représentante de l’observatoire, la situation est alarmante. En effet, d’une part, les prix ne cessent d’augmenter, d’autre part, la mise en vente des logements neufs a atteint un niveau « historiquement bas ».
En tout premier lieu, les prix du marché du logement neuf sur l’aire urbaine de Toulouse continuent d’augmenter. Si l’on observe la courbe présentée par l’ObserveR, le prix moyen de vente au mètre carré est de 4 550 euros au 1er semestre 2023. Il était de 4 260 euros en moyenne en 2022, contre 3 990 en 2021. Cela représente ainsi une hausse de 7% environ par an, depuis le 1er semestre 2021.
À Toulouse intramuros, la tendance est également à l’augmentation. Le mètre carré s’y affiche à 4 780 euros, soit une hausse de 7%.
Un premier point nuancé par l’observatoire qui précise : « Nous devons cependant souligner que l’ObserveR se base sur les grilles de prix fournies au lancement commercial par les opérateurs et ne tient donc pas compte des offres commerciales ou remises faites lors des ventes finales.
Autre fait marquant : le nombre de logements neufs mis en vente dans l’aire urbaine de Toulouse est en baisse. L’ObserveR précise : « Les mises en vente chutent de 39% par rapport au 1er semestre 2022 », soit un panel de 1 829 logements pour le 1er semestre 2023 contre 3 023 en 2022. Une première pour l’observatoire. Mais cette conjoncture est plus ou moins forte sur certains secteurs de l’aire urbaine. « À Toulouse, le constat s’avère légèrement moins alarmant qu’à l’échelle de l’aire urbaine. En effet, les mises en vente y stagnent voire augmentent très légèrement sur le 1er semestre 2023 », indique l’observatoire.
L’ObserveR enregistre également une hausse des annulations d’achat, 28% pour être exact, soit 10% de plus qu’au 1er semestre de 2022. Ce phénomène s’explique notamment par la hausse actuelle des taux d’intérêt et la frilosité des banques à donner leur accord pour un prêt immobilier. L’observatoire ajoute : « Nous soulignons donc qu’il n’est pas opportun de parler de “crise de la demande” car c’est bien à une “crise du financement” que nous devons faire face. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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