Pour dénoncer la précarité de leurs emplois, les travailleurs de l’animation se mettent en grève ce mercredi 9 mars à 14 heures sur la place du Capitole à Toulouse. Il s’agit en fait d’un mouvement national revendiquant également un meilleur statut et la professionnalisation de des emplois.
C’est un mouvement de contestation national qui se décline au niveau de la Ville rose. Afin de dénoncer notamment la précarité de leur profession, les travailleurs de l’animation se mettent en grève ce mercredi 9 mars à 14 heures sur la place du Capitole à Toulouse. Les manifestants souhaitent également un meilleur statut et la professionnalisation de leurs emplois.
« Ce mouvement de grève s’inscrit dans un mouvement national lié à la précarisation des métiers de l’animation de manière générale. Ils sont particulièrement occupés par des gens dans la précarité », regrette Philippe Girard, élu du personnel au syndicat Sud. « Les métiers de l’animation ont longtemps été occupés par des étudiants, et il y en a toujours, mais il y a des personnes qui y travaillent depuis plusieurs années. »
« Localement, il y a eu plusieurs événements avec la mairie de Toulouse et la direction de l’éducation qui ont promis des niveaux de rémunération qui n’ont pas été tenus. C’est venu d’une erreur de l’administration. Par exemple, pour un contrat de 28 heures, c’est une perte de 300 euros », raconte le représentant syndical.
Philippe Girard note que « ce problème ravive toutes les problématiques des métiers de l’éducation. Ils ont longtemps été occupés par des étudiants, et il y en a toujours, mais il y a des personnes qui y travaillent depuis plusieurs années. Malgré des besoins permanents, la municipalité n’emploie que des contractuels sur les temps périscolaires et extrascolaires. »
Contactée par Le Journal Toulousain, la mairie de Toulouse explique qu’ « une erreur a été commise lors des simulations salariales, la prime de précarité, versée en fin de contrat, a été intégrée dans le calcul sur l’année alors qu’elle n’a pas à l’être. Elle sera versée à celles et ceux dont le contrat arrivé à terme ne sera pas renouvelé. »
Elle indique aussi que depuis le 1er janvier 2022, elle propose au personnel de l’animation « des contrats d’un an garantissant aux agents plus de visibilité sur la durée. La rémunération mensuelle peut paraître inférieure, mais à l’issue de cette année 2022, les agents auront perçu une rémunération nettement supérieure à l’année précédente. En effet, ces contrats prévoient une rémunération lissée donc stable sur une année pleine, évitant les périodes moins ou pas rémunérées pendant les vacances scolaires. Ils intègrent par ailleurs certaines primes ou indemnités, versées à échéances. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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