Sept parlementaires de Haute-Garonne s’inquiètent de l’absence d’avancées concernant le RER toulousain. Ils en font part dans une lettre ouverte au préfet du département.
Le RER Toulousain a décidément du mal à entrer en gare pour prendre son départ. Sept parlementaires de Haute-Garonne s’inquiètent du statu quo de ce projet dans une lettre ouverte adressée le 24 avril au préfet de département, à la Région Occitanie, au Département, à Tisséo et à Toulouse Métropole, ainsi qu’à la SNCF.
« Alors que l’État semble vouloir accélérer les projets de RER métropolitains, nous, parlementaires de Haute-Garonne, nous inquiétons de l’absence d’avancées sur le projet de RER toulousain », écrivent d’entrée de jeu les députés Christine Arrighi (EELV), Christophe Bex (LFI), Hadrien Clouet (LFI), François Piquemal (LFI), Anne Stambach-Terrenoir (LFI), ainsi que les sénateurs Emilienne Poumirol (PS) et Claude Raynal (PS).
La Première ministre a annoncé un programme, chiffré à 100 milliards d’euros, pour développer le rail en France lors des deux prochaines décennies. « Mais faute d’un projet partagé par les principaux acteurs sur le RER toulousain, nous craignons que celui-ci bénéficie de peu d’investissements supplémentaires dans (le) CPER (contrats plans État-Région, ndlr), au contraire de projets plus avancés comme à Bordeaux et Strasbourg. Cela se traduirait alors par peu d’avancées avant 2030 », selon les parlementaires.
Face à l’urgence climatique et au développement de la ZFE à Toulouse, ils soutiennent « une première phase pragmatique du RER toulousain d’ici à 2029 ». Il y aurait alors des lignes cadencées à la demi-heure de 5 heures à minuit, une tarification intégrée, des bus coordonnés, un système “train+vélo” et des nouvelles gares.
« Aujourd’hui, en tant que responsables politiques et institutionnels, au-delà des considérations partisanes et territoriales, il est de votre responsabilité de créer les conditions d’un projet partagé de développement progressif du RER métropolitain à Toulouse », écrivent encore les parlementaires.
Le RER toulousain ne bénéficie pas du même engouement de la part des collectivités que le TGV Toulouse-Bordeaux, soutenu par la présidente de Région et le maire de Toulouse, et la troisième ligne de métro, voulue par Jean-Luc Moudenc.
Cependant, le 19 octobre 2022, le président de Tisséo, Jean-Michel Lattes, a fait savoir qu’il proposait à Carole Delga (PS) une réunion avec tous les acteurs du dossier, ce qu’a également proposé Christine Arrighi au préfet dans un courrier le 27 février dernier.
Le 19 octobre toujours, le président du conseil départemental de la Haute-Garonne de l’époque, Georges Méric, a demandé la communication de toutes les études réalisées sur le RER toulousain. Et le lendemain, le 20 octobre, les élus de Toulouse métropole ont voté à l’unanimité un vœu qui soutient la mise en œuvre d’avancées concrètes pour le RER.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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