À la mi-février, un seul cas d’intoxication au plomb a été détecté dans le cadre de la campagne de dépistage lancé par l’ARS à Toulouse. Il fait suite au constat de pollution autour de la STCM au Nord de la Ville.
En octobre dernier, l’Agence régionale de santé invitait des habitants du Nord de Toulouse à faire un dépistage du saturnisme pour détecter une éventuelle intoxication au plomb. Il peut avoir des effets graves sur la santé, surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
Cette démarche faisait suite à la découverte d’une pollution au plomb. « Dans le cadre du démantèlement de la société STCM située dans le quartier Barrière de Paris à Toulouse, des analyses du plomb dans le sol ont montré, dans le périmètre du site, des teneurs en plomb supérieures au seuil déterminé par le Haut conseil pour la santé publique (HCSP) pour l’instauration d’une surveillance sanitaire spécifique », indiquait l’ARS dans un communiqué commun avec la préfecture de la Haute-Garonne.
À la mi-février, 183 personnes se sont fait dépister, annonce la préfecture de la Haute-Garonne à nos confrères d’Actu.fr, en se basant sur les données de remboursements de l’Assurance maladie. Parmi elles, se trouvent 47 enfants de moins de sept ans, 20 jeunes âgés de 7 à 17 ans, et 116 adultes, dont 14 femmes enceintes.
« Aucun cas de saturnisme infantile » n’a été détecté. Celui-ci correspond à un dépassement du seuil de 50 microgrammes de plomb par litre de sang chez une personne mineure. En revanche, un « cas avéré » de saturnisme a été détecté chez une femme enceinte de 36 ans. Elle fait donc l’objet d’une prise en charge pour en déterminer les causes.
Implantée dans la zone de la Fondeyre, au Nord de Toulouse, la société STCM a opéré pendant près de 70 ans. Cette entreprise de recyclage de batterie en plomb a définitivement fermé ses portes en 2020. Mais son activité de fonderie, entre 1952 et 2011, a laissé des traces.
Dans le cadre du démantèlement des locaux, des analyses de plombs ont été réalisées. Les émissions de plomb dans l’air ont disparu. Mais les concentrations au sol peuvent dépasser les 300 mg de plomb par kilo dans un rayon allant jusqu’à 700 mètres autour du site.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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