La maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a publié une longue réaction aux résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Il avait soutenu Valérie Pécresse, la candidate des Républicains.
L’affiche est la même qu’il y a cinq ans. Le président-candidat de la République en marche Emmanuel Macron sera opposée à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle le 24 avril prochain. Ils ont notamment laissé loin derrière eux les candidats des partis historiques que sont le Parti socialiste et Les Républicains. Anne Hidalgo n’a obtenu que 1,74 % des suffrages et Valérie Pécresse 4,79 %.
La présidente de la région Île-de-France était soutenue par Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, la quatrième plus grande ville de France. En réaction aux résultats du dimanche 10 avril, ce dernier a publié un long message sur ses réseaux sociaux ce lundi 11 avril.
« Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle confirment la grave crise démocratique que traverse notre pays, l’abstention et les votes extrêmes représentant une très nette majorité de Français, plus de 67 % des électeurs », constate d’abord le maire de la Ville rose. « Je suis déçu du score de Valérie Pécresse, que je suis heureux d’avoir soutenue et qui présentait le projet le plus solide, le mieux financé, loin des slogans faciles et de toute démagogie. Son courage et son extraordinaire force de caractère – que je salue très chaleureusement – n’ont pu contrebalancer les erreurs de positionnement de notre famille politique au cours des cinq dernières années. »
« L’anéantissement des formations qui ont gouverné la France en alternance depuis longtemps est un choix des électeurs qui ne peut qu’être entendu et respecté. Pour autant, il constitue un très grand danger pour notre démocratie. Pourtant, plus que jamais, notre pays a besoin de réformes pour renforcer sa compétitivité et sa souveraineté économiques, tout en accélérant l’indispensable transition écologique et énergétique », estime Jean-Luc Moudenc.
« Dans un monde devenu dangereux, nous ne pouvons raisonnablement prendre le risque, le 24 avril prochain, de confier pour cinq ans le destin de la France à des personnes incompétentes et inexpérimentées, sous l’empire de la colère, aussi légitime celle-ci soit elle. L’application de leur programme économique conduirait à la ruine et tout cela finirait à coup sûr très mal, au détriment du peuple, surtout des plus fragiles », écrit encore le maire de Toulouse.
« Pour toutes ces raisons, je voterai pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Mais il ne pourra être réélu et réussir un deuxième mandat qu’à condition de réaliser un très large rassemblement des Français, d’une nature totalement nouvelle et non politicienne. C’est à lui qu’il incombe d’en donner des gages concrets, qui ne sauraient se limiter à des débauchages, un tel rassemblement passant par l’intégration d’éléments de projet d’autres candidats à son propre programme présidentiel de second tour. »
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