Toulouse bat le record de chaleur cette année en France : elle est la ville dans laquelle les températures ont le plus augmenté, avec une hausse globale de + 2,1 degrés en 2022, selon le dernier bilan de Météo France.
« Hors-normes ». Voici comment le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu qualifie l’année 2022. Selon le dernier bilan dressé par Météo France, quelles que soient les températures du mois de décembre, cette année a été la plus chaude que le pays n’ait jamais connue depuis le début du XXe siècle.
Parmi le classement des villes les plus impactées par la hausse des températures, Toulouse se classe en première position. Le thermomètre a globalement augmenté de + 2,1 degrés par rapport aux mesures enregistrées depuis les années 90. Derrière elle : Perpignan, qui enregistre une hausse de + 1,8 degré. Un chiffre identique à ceux observés à Bordeaux et Strasbourg.
La Ville rose enregistre également le déficit pluviométrique le plus important (- 57 %) du territoire national. Globalement, la France a connu la troisième plus longue période de sécheresse des sols de son histoire en 2022. Elle a duré huit mois et se situe derrière celles observées en 1990 (de 17 mois), puis en 2005 (de 9 mois).
« L’année a été marquée par un déficit persistant de précipitations depuis la fin de l’hiver. Les températures exceptionnellement chaudes associées à ce manque de pluie ont aggravé la sécheresse des sols superficiels », révèle Météo France. Quatre vagues de chaleur se distinguent clairement dans l’Hexagone. La première, mi-mai, est arrivée de manière précoce. Puis les trois autres se sont déroulées pendant l’été : mi-juin, où de nombreux records ont été battus, notamment avec 40 degrés à Saint-Jean-de-Minervois dans l’Hérault, puis mi-juillet et fin août.
« L’année 2022 deviendra “normale” au milieu du XXIe siècle », regrette Météo France, qui attribue très clairement la faute aux effets du réchauffement climatique. Selon les prévisions de ses services, les vagues de chaleur deviendront plus fréquentes et plus intenses dans les prochaines années.
En 2040, les épisodes précoces de chaleur (comme observés au mois de juin cette année), deviendront deux à trois fois plus récurrents que dans le climat actuel. Il en sera de même pour les pics de températures constatés au coeur de la période estivale, qui auraient eu huit fois moins de probabilité d’arriver en 2022 si le climat n’était pas affecté par les activités humaines.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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