À Toulouse, des chercheurs ont manifesté leur désaccord avec le partenariat entre TotalEnergies et l’université Paul Sabatier, qu’ils jugent incohérent avec la transition énergétique.
Des chercheurs de l’université Paul Sabatier à Toulouse sont en colère. Ils sont en désaccord avec un partenariat signé entre l’établissement et TotalEnergies, qu’ils accusent le géant de “greenwashing”.
Cet accord, révélé par le Canard enchaîné et Reporterre, tourne autour d’un master sur la gestion des ressources énergétiques. Il prévoit que le groupe verse 3 000 euros par an à la fac et peut alors envoyer ses représentants dispenser des cours sur les enjeux de la transition énergétique.
Les chercheurs y voient un problème éthique, avec une forme de captation de l’enseignement supérieur par les intérêts, surtout dans une ville marquée par l’explosion de l’usine AZF en 2001, dont Total était le propriétaire.
Lundi 26 juin, les chercheurs de l’université Paul Sabatier ont manifesté leur mécontentement en interrompant une table ronde sur la transition énergétique à laquelle TotalEnergies était convié.
Ils reprochent au géant de l’énergie de continuer à exploiter des gisements fossiles et à investir sur le gaz, tout en se présentant comme un acteur de la transition écologique. Selon eux, les investissements du groupe dans les énergies renouvelables sont insuffisants par rapport aux autres activités du groupe pétrolier.
Lors de l’assemblée générale du géant, le 26 mai dernier, son président-directeur général, Patrick Pouyanné, a déclaré que « la demande de pétrole au niveau mondial est en croissance et si ce n’est pas TotalEnergies qui répond à cette demande, d’autres le feront à notre place ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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