12 Mars 2025
12 Mars 2025
Une étude menée par des scientifiques toulousains a identifié une molécule responsable du déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires. Elle offre de nouvelles perspectives de traitement pour les millions de personnes concernées en France.
Une avancée majeure dans la compréhension des maladies allergiques respiratoires vient d’être réalisée par une équipe de chercheurs du CNRS, de l’Inserm et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier. Ces scientifiques ont identifié une molécule, nommée TL1A, jouant un rôle crucial dans le déclenchement de l’inflammation responsable de l’asthme et de la rhinite allergique.
Cette découverte revêt une importance considérable étant donné que des allergies respiratoires, affectent pas moins de 17 millions de personnes rien qu’en France, dont quatre millions sont asthmatiques.
L’épithélium pulmonaire, composé de cellules qui tapissent les poumons, est reconnu comme un acteur majeur dans le processus inflammatoire, mais ses mécanismes précis restaient jusqu’à présent obscurs.
L’étude, publiée dans le Journal of Experimental Medicine, révèle que la molécule TL1A, appartenant à la famille des alarmines, est libérée par les cellules de l’épithélium pulmonaire peu après une exposition à des allergènes tels que les moisissures. Elle agit en collaboration avec une autre alarmine, l’interleukine-33, pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène, déclenchant ainsi une cascade de réactions inflammatoires.
Cette découverte ouvre la voie au développement de nouveaux traitements ciblant spécifiquement ces alarmines. Les thérapies basées sur des anticorps bloquant la molécule TL1A pourraient ainsi offrir de nouvelles perspectives aux patients souffrant d’asthme sévère et d’autres maladies allergiques respiratoires.
En France, où les formes graves d’asthme sont responsables de centaines de décès chaque année, cette découverte offre un espoir tangible pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes touchées par ces affections respiratoires chroniques.
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