Un mouvement de protestation des enseignants du second degré exerçant dans l’enseignement supérieur empêche la rentrée de plus de 2 500 étudiants de l’IUT Paul Sabatier de Toulouse depuis le 1er septembre.
Plus de 2 500 étudiants de l’IUT Paul Sabatier de Toulouse n’ont pas pu faire leur rentrée. En cause, un mouvement de protestation entamé depuis le 1er septembre par des enseignants du second degré exerçant dans l’enseignement supérieur (ESAS). Ces derniers dénoncent une inégalité de traitement salarial.
Ces enseignants sont exclus du régime indemnitaire (RIPEC) mis en place en 2021, qui bénéficie aux seuls enseignants-chercheurs (EC). Ils voient ainsi leur prime réduite de moitié par rapport à leurs collègues EC, alors qu’ils assument les mêmes tâches d’enseignement et des charges administratives accrues.
« Cette inégalité de traitement a déclenché la colère et la mobilisation des ESAS, qui se sentent humiliés et déconsidérés, d’autant que cette décision du Ministère intervient dans un contexte de très fort alourdissement de leur charge de travail administrative », fait savoir le Collectif 384 de l’IUT Paul Sabatier à Toulouse.
Pour exprimer leur mécontentement, les enseignants ont décidé d’abandonner toutes les tâches administratives qui ne sont pas inscrites dans leurs statuts. Cette action a eu pour conséquence de perturber fortement la rentrée des étudiants des IUT, qui n’ont pas reçu leur emploi du temps.
« Dans les semaines à venir, cette situation risque d’empirer, car ces responsabilités concernent également le suivi des alternants, la direction d’étude et l’encadrement d’étudiants en stage, les échanges Erasmus et bien d’autres domaines », selon le Collectif 384 de l’IUT Paul Sabatier à Toulouse
Des négociations ont eu lieu avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, mais les réponses apportées ont été jugées largement insuffisante.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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