Le “collectif pour la reconnaissance et la protection de l’œuvre de Pierre Debeaux”, principalement composé d’artistes et d’architectes, lance une pétition à destination de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Il souhaite que la caserne Jacques Vion, située dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, soit rapidement protégée au titre des monuments historiques, afin de ne pas être détruite par son prochain acquéreur.
Architectes et artistes, réunis au sein du “collectif pour la reconnaissance et la protection de l’œuvre de Pierre Debeaux”, adressent une pétition à destination de Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture. L’objectif est que la caserne de pompiers Jacques Vion, chef-d’œuvre de l’architecte Pierre Debeaux (1925-2001) bâti à Toulouse dès 1966 entre les quartiers Saint-Cyprien et Fer à cheval, soit rapidement inscrite au titre des monuments historiques.
La caserne Jacques Vion est actuellement en vente « au plus offrant, sans protection opposable à sa démolition », soulignent les membres du collectif. Cela signifie que le futur acquéreur pourra, s’il le souhaite, détruire une partie ou la totalité du bâtiment pour en construire de nouveaux. « Ce serait une perte irréparable », déplore le collectif.
Le dossier permettant de classer l’ouvrage au titre des monuments historiques est en cours d’instruction à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Occitanie. À cette heure, la pétition demandant la validation imminente du dossier a déjà récolté plus de 800 signatures, sur les 1 000 demandées. Pour rappel, un collectif d’habitants avait lancé une première pétition au mois d’avril dernier pour s’opposer à la vente de l’ensemble architectural. Elle a atteint 1 615 signatures.
Dans une tribune publiée dans les colonnes du média Libération, les membres du “collectif pour la reconnaissance et la protection de l’œuvre de Pierre Debeaux” questionnent : « À l’heure où l’urgence climatique nous interdit de continuer à démolir pour reconstruire toujours plus, ne faut-il pas impérativement promouvoir la sobriété, la résilience, la réhabilitation et le réemploi pour une évolution plus “durable” de nos villes ? ». Par ailleurs, « ce n’est pas n’importe quel lieu, mais une caserne de pompiers. Or, 60 ans d’engagements et de sacrifices au service du bien commun ne mériteraient-ils pas, par respect de cette mémoire, que soient préservées l’intégrité et la vocation publique d’un tel lieu “monumental”, au sens premier du terme ?», terminent-ils.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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