Suite à l’interpellation de la Mairie de Toulouse par le Comité de quartier Saint-Michel concernant l’avenir de l’ancienne prison, la collectivité amène des éléments de réponse via les colonnes du Journal Toulousain.
Le 21 octobre dernier, le président du Comité de quartier Saint-Michel, Guillaume Drijard, publiait une tribune dans le Journal Toulousain pour demander la réhabilitation de la prison Saint-Michel et son acquisition par la Mairie de Toulouse, en prétextant que la position de notre collectivité avait changé du tout au tout.
Notre ligne a pourtant toujours été très claire sur ce sujet. Nous la réaffirmons aujourd’hui dans un souci de dialogue apaisé et constructif avec tous les acteurs associatifs de notre territoire et malgré le refus du Comité de quartier Saint-Michel d’entendre nos arguments, pourtant objectifs.
Si nous posons des réserves à l’acquisition par notre collectivité de l’ancienne prison Saint-Michel, c’est qu’il en va de l’intérêt des Toulousains et de leur pouvoir d’achat.
L’État étant propriétaire du site, la Mairie ne peut se lancer seule dans un projet, tête baissée. Elle n’en a tout simplement pas le droit. Raison pour laquelle nous avons proposé une idée de reconversion en auditorium, dans le cadre d’une Cité de la musique, conformément à ce qui a été présenté au Comité de quartier et aux Toulousains.
Tous les acteurs concernés ont participé à la concertation menée sous le précédent mandat et été informés de l’avancée des études avant qu’un consensus ne soit trouvé. Les arguments avancés par le Comité de quartier Saint-Michel sont donc d’autant plus étonnants.
Un projet aussi structurant, qui permettra à notre Métropole de franchir un palier en matière de rayonnement culturel et de créer des emplois, a forcément un coût important. Il n’est pas question pour nous de le faire supporter aux contribuables toulousains qui verraient leurs impôts locaux augmenter si chacun ne prenait pas sa part dans le financement de celui-ci. Notre position n’a jamais changé, il faut un partage équitable entre tous les partenaires : État, Conseil régional, Conseil départemental, Métropole et secteur privé.
Si nous partageons la nécessité d’entretenir l’édifice pour éviter qu’il ne se dégrade, la responsabilité de ces travaux revient, comme pour tout bien bâti, au propriétaire. Il est donc, là encore, pour le moins surprenant que le Comité de quartier Saint-Michel accepte l’idée de faire supporter financièrement au contribuable communal des frais qui, en vérité, incombent à l’État, avec qui nous poursuivons par ailleurs notre dialogue.
A l’heure où Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, demande un approfondissement des études de faisabilité économique, financière, patrimoniale et architecturale du projet avant d’engager des crédits de l’État, nous réaffirmons l’idée d’animations éphémères et ouvertes au public au sein de l’ancienne prison Saint-Michel. Cela à condition d’une autorisation de la Préfecture, notamment en matière de sécurité.
La Mairie de Toulouse sera comme toujours facilitatrice pour encourager le dialogue et favoriser le lien entre les services de l’État, le Comité de quartier et tous les acteurs de ce projet qui doit, à terme, enrichir la vie culturelle de notre ville et du quartier Saint-Michel.
Francis Grass, adjoint au maire en charge de la coordination
des politiques culturelles et mémorielles
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