Compte tenu de la crise budgétaire, le Département du Val-de-Marne va devoir faire des économies. Voici ce qui est prévu.
C’est le lot de tous les Départements, y compris ceux d’Île-de-France. Le Val-de-Marne doit faire des économies face au contexte économique et à la loi de finances. « Les budgets des Départements pour 2025 s’inscrivent dans un contexte financier particulièrement difficile, inconnu jusqu’alors dans son ampleur, qui compromet les conditions d’exercice de leurs missions de service public auprès de leurs populations. Le Val de Marne n’échappe pas à cette situation hors norme », déplore la majorité départementale qui présentait les orientations budgétaires de la collectivité pour 2025 ce lundi 10 mars.
Celle-ci fait ainsi état de l’effondrement des droits de mutation entrainant « une perte de 170 millions d’euros de recettes depuis fin 2021 » pour la collectivité, du ralentissement de la progression de la TVA conduisant à « 14 millions d’euros de recettes » en moins en 2025, de la participation des collectivités locales à la réduction du déficit public qui représente « une charge supplémentaire estimée à 9 millions d’euros » ou encore de la cotisation des employeurs à la Caisse nationale des retraites des agents des collectivités locales synonyme de « surcoût de 1,6 million d’euros ».
Et, alors que « de nombreux Départements ont fait le choix de recourir davantage à l’emprunt », celui du Val-de-Marne, qui, « pour la première fois, se retrouve sans épargne nette au compte administratif 2024 », doit « limiter au maximum le recours à l’emprunt pour éviter d’aggraver sa situation financière ». En effet, il est « déjà particulièrement pénalisé par un niveau d’endettement très élevé depuis plusieurs années ». Celui-ci atteint les 82% en 2024. Dans le détail, la collectivité a une « dette de 1,2 milliard d’euros et des remboursements annuels approchant les 120 millions d’euros ».
En conséquence, elle s’est fixée comme objectif de réduire les dépenses de fonctionnement 16 millions d’euros par rapport au budget 2024 et de ramener les dépenses d’investissement à 225 millions d’euros en 2025, contre 264 millions l’année dernière. « Atteindre ces objectifs financiers nécessite d’engager des mesures d’optimisation et de réajuster le calendrier de mise en œuvre de certains projets. Néanmoins, elles ne remettent pas en cause la majorité des investissements en cours ou prévus », affirme le Département.
Parmi ces mesures d’optimisation, il a été décidé de remplacer le dispositif Améthyste, qui « a engendré un alourdissement des dépenses au fil des années », par une nouvelle aide à la mobilité. « Si jusqu’à présent, le forfait Améthyste permettait, pour 25 € par an, un accès illimité aux transports publics franciliens, il représentait une dépense de 23 millions d’euros pour le Département », souligne ce dernier qui cherche ainsi à « maîtriser ses dépenses en recentrant les ressources sur ses compétences obligatoires, dont les transports ne font pas partie ».
Cette nouvelle aide, qui sera mise en place de manière progressive à partir du 1er avril 2025 permettra ainsi « aux bénéficiaires actuels de continuer de disposer d’un soutien pour leurs déplacements », mais « avec une prise en charge jusqu’à 200 euros par an » uniquement. Sont donc concernés les personnes non-imposables âgées de 60 ans et plus, les titulaires d’une pension d’invalidité sous conditions de ressources, les anciens combattants, les titulaires de l’Allocation adulte handicapé ou encore les Pupilles de la Nation.
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